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   "ARCHISOLAR", le premier bateau électrique houlomoteur.
                 
  Plus qu'un bateau, "ArchiSolar" est un concept. En effet, l'image ci-contre représente ce que pourrait être un bateau capable d'extraire de l'énergie de son environnement et la transformer de manière à l'utiliser pour sa propulsion. Pratiquement, ce bateau pourra se déplacer en autonomie totale indéfiniment puisque plusieurs sources, toutes d'origine solaire, sont captées et complémentaires de manière à faire face à n'importe quelle situation météorologique. Cette étude de faisabilité débouchera certainement sur un bateau différent, répondant aux souhaits d'un propriétaire, mais le concept restera.

                 
  Dossier de présentation: ici Diaporama résumé du projet (en anglais): ici
                 
  Le principe:
    Le concept repose sur la captation de quatre formes prises par l'énergie solaire:
  • L'énergie des vagues captée par les flotteurs oscillants.
  • L'ensoleillement direct capté par des panneaux photovoltaïque et des capteurs thermiques
  • Le vent capté par une éolienne horizontale
  • La biomasse dont la méthanisation apportera un carburant pour un moteur thermique.

Ces diverses technologies existent, mais personne au monde n'avait imaginé les rassembler dans un bateau pour en assurer la propulsion. Aujourd'hui, les bateaux solaires sont électriques et à captation photovoltaïque. L'apport énergétique est faible et insuffisant pour alimenter correctement un bateau et lui procurer une vitesse qualifiable de commerciale. Tandis que les vagues représentent sur Terre le plus gros potentiel énergétique disponible, quel que soit l'endroit, l'époque, le jour ou la nuit. La puissance récupérable est considérablement plus importante que l'habituel photovoltaïque.

 
  L'énergie des vagues:  
    Le principe est simple et repose sur la loi de base de l'architecture navale: le principe d'Archimède: tout corps plongé dans un liquide subit une poussée de bas en haut égale au poids du volume de ce liquide déplacé. En mécanique, Newton nous dit que tout corps déplacé par unité de temps et d'espace produit un travail. Le flotteur déplacé par le passage d'une vague produit donc un travail. Il s'agit de transformer le déplacement de cette masse en travail. L'idée est d'avoir un point fixe (la coque centrale) et des flotteurs qui se déplacent par rapport à elle. Ces mouvements relatifs actionnent des vérins hydrauliques dont le débit et la pression sont une autre expression de la puissance. Celle-ci est alors dirigée vers un réservoir de régularisation d'où est alors extrait un flux d'huile qui va entraîner un moteur hydraulique attelé à un générateur électrique qui fournira l'énergie dont ont besoin les moteurs de propulsion. L'intérêt de ce système est qu'il y a quasiment toujours des vagues en mer et que la puissance produite est directement liée au volume des flotteurs. Ce principe est déjà utilisé par des centrales houlomotrices de par le monde. C'est donc un système éprouvé, mais encore réservé à la production d'électricité à destination des réseaux électriques terrestres dans le cadre du développement des énergies durables en remplacement des ressources fossiles qui sont condamnées à s'épuiser.  
  L'éolienne horizontale:  
   

Une éolienne de type Darrieus captera l'énergie du vent. Si ce type d'éolienne existe, il est cependant encore peu développé surtout sous cette forme plate et à fort diamètre. Son apport est intéressant à deux titres. D'abord parce qu'elle contribue au bilan énergétique global, mais aussi à la stabilité. L'effet gyroscopique créé par sa rotation aura tendance à stabiliser la plateforme centrale et donc augmenter les possibilités de captation des mouvements relatifs des flotteurs. Le centre de l'éolienne devrait être occupé par une autre éolienne associée de type Savonius. Elle servira à lancer la première qui ne démarre pas seule. Le générateur associé sera d'un type nouveau puisque installé à la périphérie, ce qui devrait le rendre plus efficace. Pour réduire les frictions dues au poids de l'ensemble, un système de sustentation magnétique sera étudié.

 
  La méthanisation:  
    Comme on peut imaginer un jour sans vagues, sans vent et couvert, une autre source d'énergie devra être utilisée. En fait, elle fonctionnera en permanence. Les flotteurs contiendront une biomasse dont la méthanisation produira du gaz qui sera récupéré et stocké. On disposera donc à bord de deux moyens de stocker de l'énergie. Dans les batteries d'abord, mais aussi dans des réservoirs sous forme de gaz comprimé ou liquéfié. Le gaz ainsi produit en permanence sera disponible pour alimenter un générateur thermique classique, mais adapté, qui fournira une puissance utilisable pour la propulsion et les auxiliaires.  
  Le photovoltaïque:  
    La puissance récupérable par ce procédé est faible puisque limité à quelques heures par jour et par beau temps, et maximum à des latitudes assez basses. Mais l'apport ne doit pas être négligé si par exemple cela apporte assez de puissance pour les auxiliaires. Le photovoltaïque doit être associé naturellement à un parc de batteries pour assurer une régulation de la distribution. Ce parc sera alimenté par les différents apports.  
                 
  Le projet "ArchiSolar".  
    Le projet "ArchiSolar" est basé sur l'étude d'un prototype démonstrateur, puis de sa construction, et enfin d'un tour du monde de manière à,établir ou battre des records validant la technologie. Tout au long de ce voyage, le bateau sera un ambassadeur des technologies embarquées et des partenaires qui auront contribué.

Actuellement, plusieurs démarches sont en cours. La première est de trouver des partenaires dans différents secteurs: chantiers navals, équipementiers, aménageurs, bureaux d'études, architectes navals, universités, etc... Mais aussi un propriétaire puisque la base essentielle du financement du projet repose sur l'acquisition du bateau par un client. Indépendamment de cela, des aides diverses, publiques, locales, nationales ou européennes sont sollicitées pour toute la partie recherche. Ce bateau s'intègre parfaitement dans la démarche gouvernementale issue du Grenelle de la Mer et qui a débouché sur le programme du "Navire du Futur".

Durant son tour du monde, le bateau sera exploité comme un méga yacht normal et recevra donc des clients payants. Il sera aussi ouvert à des équipes scientifiques qui profiteront de la plateforme pour effectuer certains programmes de recherche liés à l'environnement marin. Enfin, outre des invités, des journalistes seront reçus à bord pour des reportages, tournage de films, etc... Durant tout le tur du monde, le bateau restera en liaison avec des scolaires de plusieurs pays, propageant ainsi le concept de protection de la nature et l'exploitation "gratuite" des ressources issues de l'environnement.

 
                 
  Le navire du futur:  
    Le programme "ArchiSolar" débouchera à terme sur la généralisation du procédé dont l'efficacité aura été démontrée par le tour du monde à une vitesse et une activité commerciales. Par la suite, on peut imaginer des navires de transport équipés de cette technologie permettant ainsi, par exemple, de desservir des  collectivités isolées, ou de faire des navettes automatiques à travers des océans. Des navires à passagers, des bateaux de pêche pourront utiliser le procédé de captation de l'énergie de la mer. C'est donc une évolution majeure dans le domaine maritime.  
                 
  Les soutiens:  
    Le réseau ECONAV soutient le projet et en assure d'ailleurs le relais en France dans la mesure où l'inventeur, l'architecte naval Yves KINARD, habite dans les Antilles, à Saint Martin.  
    Le RIEM (Réseau International de l'Eco-exploration Marine) contribuera à la mise sur pieds de programmes scientifiques qui se serviront de la plateforme durant le tour du monde.  
    Deux pôles de compétitivité vont labelliser le projet, ce qui aidera à trouver les financements.  
                 
 

                 
  Les partenaires: