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     Journal de bord de "Spirit of Arielle"  -  Les Açores - Saint Martin de Ré
           

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Journal  les Açores - Saint Martin de Ré

   
5 juillet 2008  
Position à 7 h TU:
Latitude: 39°33'722 N
Longitude: 29°14'905 W
Distance parcourue depuis Horta: 132,5 Nm en 27,5 heures
Vitesse moyenne: 4,818 kn
Consommation: 2,64 l/h ???
Consommation spécifique: 0,5494 l/Nm ????
Baromètre: 1026 mb
Temps: splendide, pas un nuage, mer quasi plate avec une très longue houle de moins d'un mètre, quasi pas de vent, bref un lac.
A l'heure où je vous écris ces lignes nous longeons la côte de Graciosa, la dernière des Açores que nous verrons. La prochaine terre, ce sera Saint Martin de Ré, sans doute le 14 ou le 15 juillet. En fait, nous sommes partis à 15h hier car les conditions étaient réunies. Météo bonne sur tout le parcours, bateau prêt, et l'estimation d'arrivée nous plaçant alors, en allant à vitesse normale, le 14 à 15h.
Hélas, ces beaux pronostics ont été balayés dès la sortie du port quand il a fallu brancher le pilote automatique, en principe réparé, et vérifié quelques jours auparavant. Le verdict est tombé de suite: rien. Encore en panne. J'ai alors essayé de comprendre ce qui se passait tant que nous étions un peu protégés dans la baie, mais sans succès. Du coup, nous avons quand même fait route, pensant rallier Graciosa. Nous avons finalement opté pour un petit port sur l'île voisine Sao Jorge, qui nous permettait d'arriver de jour. Le port est minuscule, encadré dans de hautes falaises. La marina est encore plus petite, mais néanmoins plus grande que ce qui était prévu par la carte. Nous nous mettons à couple d'une gros voilier de Jersey avant de plonger dans la mécanique.
Au fil des vérifications, il apparaissait de plus en plus vraisemblable que c'était la pompe. Coup de téléphone à Jean-Marc Poisson, à Saint Martin, qui donne quelques explications pour le démontage du moteur et quelques minutes plus tard la panne se révèle: un des charbons du moteur est grippé dans son logement. Quelques gratouillements plus tard, tout
rentre dans l'ordre. Mais il est trop tard pour repartir, du coup nous choisissons de rester pour la nuit ici, d'autant que le Harbour Master vient nous dire qu'il a une place pour nous et que ce sera gratuit, sans formalités. Peu après, nous voilà dans les rues de Velas, sympathique bourgade .....en fête. Décidément, il sera dit que partout où nous passons, ils font la fête.
Et ce matin, nous sommes repartis après encore quelques petits bricolages. La mer est un peu agitée (2,5m de houle) et elle vient le plus souvent de côté. L'équipage s'habitue aux mouvements du bateau. Ce qui en début de croisière et après si longtemps au port pour moi, et si longtemps loin de la mer pour Alain, n'est pas simple.

 

6 juillet 2008  
Position à 7 h TU:
Latitude: 39°33'722 N
Longitude: 29°14'905 W
Distance parcourue depuis Horta: 132,5 Nm en 27,5 heures
Vitesse moyenne: 4,818 kn
Consommation: 2,64 l/h ???
Consommation spécifique: 0,5494 l/Nm ????
Baromètre: 1026 mb
Temps: splendide, pas un nuage, mer quasi plate avec une très longue
houle de moins d'un mètre, quasi pas de vent, bref un lac.
Nous voilà donc bien route maintenant. La nuit d'hier a été un peu courte, puisque après les réparations et notre petite ballade dans les rues en fête de Velas, il était déjà bien tard et comme le capitaine est (très) matinal, dès 6 h nous étions levés. La nuit a d'ailleurs été bruyante, entre les décibels de la fête, heureusement assez lointaine, et ceux des puffins nichant dans la falaise au-dessus. Ceux-ci font un raffut du diable avec un cri absolument déplaisant, comme si l'on tordait le cou à un bébé criard. Il paraît que c'est son cri à la saison des amours. Nous avons aussi malheureusement constaté qu'une petite réparation effectuée la veille ne tenait pas et il fallu renforcer. La feuillure d'une trappe de plancher a carrément éclaté dans l'épaisseur du bois sous le poids de Alain. Bon, il est pas léger, c'est sûr, mais à sa décharge il faut avouer que j'avais vu précédemment que le bois était en train de se déchirer, mais j'avais oublié d'y remédier. Une fois cela réparé, en route. Et donc, nous avons longé la côte sud-ouest de Sao Jorge, très haute, et dont les versants verdoyants, entrecoupés de falaises et parsemés de cônes de volcans, descendent vers la mer, libérant quand même de belles campagnes où se nichent des petits villages. Enorme massif montagneux, l'île se termine par des falaises abruptes qui s'éparpillent encore en aiguilles volcaniques et récifs qu'il convient de contourner. C'est aussi l'endroit où courant de marées et de houle génèrent une mer anarchique et fort peu confortable. Peu à peu, la côte Nord Ouest se découvre, l'île étant très longue, mais très étroite, et nous la voyons en enfilade. Ce côté-ci est beaucoup plus rébarbatif. Ce ne sont que très hautes falaises de plus de 400 m de haut qui tombent dans la mer. Je dois avouer que je n'étais guère rassuré, ce n'était vraiment pas le moment d'avoir un souci moteur, c'était la perte du bateau garantie, fracassé sur les rochers. Mais tout s'est bien passé, Mr Perkins ronronnant d'aise.
Ce qui ne ronronne pas d'aise c'est le pilote qui est de nouveau retombé en panne. En fait, on dirait vraiment qu'il est incapable de gérer un si petit bateau. Pendant une heure en effet, il a fonctionné sans problème, puis d'un seul coup, le bateau embarque (curieusement, toujours à gauche). On le remet en manuel sur son cap, on le ré-enclenche, et il remarche. Mais de moins en moins longtemps. Mais à chaque manoeuvre, il remarche. Pour finir, il est définitivement retombé en panne, semble-t-il à cause d'un relais. Ce système est mal conçu. Peut-être pour un bateau plus grand ou un voilier, les embardées sont plus limitées, cela va, mais ici, sur un 6,50m, le bateau embarde sans arrêt sur chaque vague. Le pilote doit donc compenser sans arrêt. Toutes les fractions de seconde, un ordre contradictoire vient, un coup à droite, un coup à gauche. Mais à chaque fois, le moteur doit démarrer dans un sens ou dans l'autre. Les relais travaillent donc énormément, et les contacts finissent par brûler (sans doute avant la pompe, car j'ai un doute qu'elle tiendrait longtemps à ce régime).
Peu à peu, nous nous sommes rapprochés de Graciosa, dont j'ignore pourquoi on est aller lui donner un nom si flatteur. Peut-être parce qu'elle est moins haute et convulsée que les autres? Puis, lentement elle s'est éloignée dans le sillage tandis que au loin, sur notre droite, Tercera, à moitié noyée sous les nuages, nous accompagnait encore de nombreuses heures. Ce n'est d'ailleurs qu'au petit matin que son halo lumineux s'éteindra, cette fois, nous voilà vraiment seuls. Pas tout à fait, un petit cargo inter-îles s'est montré brièvement au loin, ainsi qu'un voilier, sur l'horizon, semblant avancer
sous grand-voile seule, donc sans doute au moteur, vu la faiblesse du vent. Ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres et nous ne nous en plaignons pas. La mer s'est assagie, elle n'est plus traversée que par une vague houle, il y a juste un souffle d'air, le ciel est immensément bleu, seuls quelques nuages blancs le ternissent, si l'on peut dire, à l'horizon. Des dauphins sont venus jouer près du bateau, mais semblaient plus intéressés par ce qu'il y avait a manger que
par nous. Le temps de se dire que ce serait bien une photo de dauphin qui saute hors de l'eau, ce qu'ils faisaient en choeur, et ces grands timides sont partis se cacher. Pas de photo. Un container-ship a croisé notre route, pas très grand, et pas pressé. Sinon, une fois encore, le vide. La prévision météo est bonne jusqu'à l'arrivée, semble-t-il, pour le moment. Espérons.
J'avais espéré, puisque ce voyage est sous le signe des fêtes dans la mesure où ce l'est partout où nous passons, arriver le 14 juillet. Mais d'une part, le problème de pilote nous a fait perdre du temps, ensuite, nous n'avançons pas très vite avec apparemment un petit courant contraire qui nous ralentit. Ce sera donc vraisemblablement le 15, quand les lampions se seront éteints.
7 juillet 2008  
Position à 7 h TU
Latitude: 40°37'835 N
Longitude: 23°44'762 W
Distance parcourue: 132 Nm
Vitesse moyenne: 5,5 kn
Consommation: voir plus loin
Baromètre: 1023mb
Temps couvert au lever du soleil, s'améliorant très progressivement. Mer
agitée, désordonnée, 1,4m de creux.
La journée d'hier a été splendide, seulement animée par les réflexions concernant le gasoil. Là, je dois avouer que nous avons un souci. Lors des premiers 2700 miles et plus encore dans les 1850 entre les Bermudes et Horta, j'avais pu affiner le calcul de consommation et déterminer que le Floscan semblait sous-estimer de 9,28% la consommation, sur base du remplissage des réservoirs. J'avais donc étalonné l'appareil en conséquence, croyant d'ailleurs trouver par la même occasion une erreur dans le manuel (inversion). Mais dès que nous sommes partis, les premières indications de l'instrument semblent anormalement faibles. Nous serions passés d'une consommation de 3,45l/h à 2,56l/h. Alors, je veux bien que nous avons changé l'huile du moteur pour mettre la toute nouvelle Neptuna offerte par Total Lubrifiant, donnée pour permettre une économie de 3%, mais de là à faire 30%, il y a quelque chose qui ne va pas. Et comme toujours, il est malaisé de croiser cela avec les infos des réservoirs.
D'une part les jauges n'ont aucune précision, d'autre part, comme je l'avais évoqué par le passé, on ne peut être certain qu'un réservoir dont on connaît la capacité est vide que quand la pompe désarmorce et qu'un autre réservoir est plein quand il déborde. Avoir ces deux conditions remplies en même temps est très aléatoire. Ce qui fait alors tomber dans des approximations liées à l'âge du capitaine. Bref pas simple, mais capital.
En effet, j'avais espéré arriver le 14 juillet à 15h, ce qui serait encore matériellement possible, à condition de savoir précisément ce que l'on consomme. Nous avons accéléré ce matin pour faire quelques mesures, on verra ce soir. Mais la calculette chauffe. Pour le reste, tout va bien, la mer est vraiment désordonnée et ce n'est pas simple de barrer droit. Alain s'habitue au bateau, surtout à ses
dimensions pour lui qui est un géant de 2m taillé comme un bûcheron. Mais bon, tout rentre. La mer est toujours aussi désespérément vide, à part parfois des dauphins, et naturellement des oiseaux. Hier nous avons entendu un appel VHF de "Lady Francine", que nous avions vu à Horta (c'est un gros Scorpio de 25m), qui ne nous était pas destiné. Nous avons essayé de l'appeler pour avoir un échange, mais sans succès. Et du reste, nous ne l'avons jamais vu.
 
8 juillet 2008  
Position à 07h TU
Latitude: 41°36'823 N
Longitude: 20°57'641 W
Distance parcourue en 24h: 139 Nm
Vitesse moyenne: 5,7917 kn
Reste à parcourir: 897 Nm
Baromètre: 1021,5 mb
Temps: au lever du jour, ciel couvert uniformément gris, se dégageant rapidement. Après-midi, ciel dégagé, bleu. Mer belle, peu agitée, mais désordonnée la nuit et le matin. Houle plus régulière courant de journée, 1,5m, mais se réduisant fin d'après-midi.
Hier nous avions reçu une météo qui se montrait assez alarmiste. Une dépression très étendue au large de l'Irlande allait nous amener dans quelques jours des creux de 3m et des vents de 20 à 25 noeuds. Rien de très important, mais néanmoins une situation pas très confortable. Ce matin, la météo montrait que la dépression allait beaucoup plus vite que prévu réduisant ses effets directs sur nous. Et de fait, pour le moment, cela semble même encore meilleur que ce qui nous était annoncé. On ne va pas s'en plaindre. Ceci dit, cela nous a amené une bonne petite houle juste dans l'axe, ce qui nous fait surfer sur les vagues et améliore notablement la moyenne. Là, depuis ce matin, nous naviguons à 6,3 noeuds.
Sur un bateau les sujets de conversations récurrents (et avouables) sont quand arrive-t-on, combien de gasoil il reste, que dit la météo, et qu'est-ce qu'on mange. La météo, je viens d'en parler, reste quand
arrive-t-on. Nous avons accéléré le moteur depuis hier matin, passant de 1250 à 1450 t/min au moteur, soit la même vitesse de rotation qu'entre Saint Martin et les Bermudes. Ce qui permettra d'ailleurs, peut-être, d'établir une variation de consommation entre les deux parcours en fonction du fait que nous utilisons une huile permettant une économie de 3% selon le fabricant(Total). Mais pour le moment, nous avons quelques soucis avec le calculateur de débit dont je n'arrive pas à établir s'il est en panne ou si nous consommons réellement peu. Donc, nous allons déjà un peu plus vite, mais comme la mer s'y prête, avec parfois des surfs à plus de 10 noeuds, cela améliore considérablement notre moyenne.
Si bien qu'en fonction de cela, pour le moment, et évidemment sous toute réserve, puisque à l'heure où j'écris ces lignes, il reste encore 839 miles à parcourir, nous devrions arriver le 14 juillet à 18h36 à la
vitesse de 5,8 noeuds, le 14 juillet à 13h48 à la vitesse de 6 noeuds.
C'est tout ce qu'on l'on peut dire pour le moment et c'est bien entendu sujet à variation en fonction de la mer. Au niveau du gasoil, il nous en restait au moment où j'ai fait ces calculs, 940 litres. Donc nous pouvons continuer à cette vitesse puisque Saint Martin les Bermudes avait été fait avec environ 780 litres sur un plein de 816 pour 850 miles alors qu'il nous en reste 839. Donc, tout va bien de ce côté aussi.
Reste qu'est-ce qu'on mange. Hier c'était de la tartiflette, ce soir, peut-être un cassoulet ou une choucroute???? Cela dépendra de l'humeur du chef.
Pour le reste la navigation se passe bien. La nuit le bateau n'a pas été simple à tenir, embardant sans arrêt dans une mer un peu confuse. Mais peu à peu avec le jour la houle s'est installée et nous avons profité de quelques heures de répit, le bateau étant plus simple à barrer mer franchement de l'arrière que sur la hanche arrière.
Nous avons croisé un container ship assez important, qui a mis vraiment très peu de temps à émerger d'un horizon pour disparaître derrière l'autre. Il est passé à 200 m de nous, sans nous prêter aucune attention. Nous a-t-il même vu? La mer est belle, propre, sauf de temps en temps un sac en plastique ou
une bille de bois. Il y a deux jours, j'ai aperçu à dix mètres du bateau un chevron de 20 cm x 20 cm sur 2 mètres de long que j'ai eu juste le temps d'éviter en faisant une embardée. Je ne pense pas qu'à part
une solide frayeur à cause du bruit cela nous aurait fait quelque chose, car pas très gros, mais je n'ose imaginer ce que ce serait si c'était un container. Sinon, rien. Pas de voiliers, quelques oiseaux,
des dauphins. Mauvaise nouvelle, ma dent s'est réveillée et s'il y a bien une chose dont j'ai horreur, c'est d'avoir mal aux dents. J'attends patiemment que les antibiotiques commencent à faire de l'effet, mais en mer ces médicaments indisposent un peu, à la limite de la nausée. Vivement Saint Martin de Ré.
 
9 juillet 2008  
Position à 7h TU
Latitude: 42°34'981 N
Longitude: 17°54'996 W
Distance parcourue 24h: 149 Nm
Vitesse moyenne: 6,2 kn
Baromètre: 1018,5 mb
Temps: la dépression est arrivée, la mer s'est creusée, le ciel est
gris, il pleut par moment, le bateau bouge beaucoup et réclame beaucoup
d'attention au barreur.
Le mail de ce jour sera bref, car les conditions de mer, sans être dangereuses ou même fortes, sont inconfortables. La mer s'est creusée ce matin et peu à peu atteint 2,5m de creux, peut-être un peu plus sur certaines vagues. La mer vient plus ou moins de l'arrière, mais parfois une vague n'est pas dans l'alignement, ou c'est nous qui ne le sommes plus, et nous embardons. Dans ces conditions, faire des mails est éprouvant. Seule compensation, nous avançons plus vite que prévu avec parfois des surfs à plus de 10 noeuds. Vivement que cela se calme.  
10 juillet 2008  
Position à 7h TU
Latitude: 43°20'682 N
Longitude: 15°13'424 W
Distance parcourue: 126 Nm
Vitesse moyenne: 5,25 kt
Baromètre: 1018 mb
Temps: variable, mer agitée, 2,5m de creux, direction variable, mais globalement ouest à secteur nord ouest. Pluie par moment.
Les jours se suivent, et ne se ressemblent pas toujours. A preuve celui d'hier qui nous a bien marqué. En effet, suite à la purge d'un filtre de gasoil, le moteur s'est arrêté, sans doute à cause d'une prise d'air.
C'est assez curieux parce que ce n'était pas la première fois que je purgeais, et rien ne s'était passé avant. Il a fallu presque trois heures pour arriver à redémarrer la bête, sans que je comprenne ce qui
s'est passé, ce qui ne laisse pas de m'inquiéter évidemment pour la suite.
Je dois avouer que c'est une situation extrêmement stressante quand soudain vous entendez le moteur commencer à ratatouiller et que vous êtes encore à 300 miles d'une côte. Il y a beau y avoir un parachute de secours, et un gréement de fortune, ce ne sont que des pis-aller. Donc touchons du bois.
La météo d'hier qui sera, je l'espère, confirmée par celle d'aujourd'hui, donnait une dorsale anticyclonique qui se prolongeait jusque......La Rochelle. Une dépression sur l'Islande génère un très mauvais temps sur toute une bande de l'Atlantique, à l'horizontale, depuis la pointe du Finistère. Espérons qu'elle ne se décalera pas au sud, parce que c'est vraiment très net et à 100 miles près, nous aurions du mauvais temps à l'arrivée.

Un petit complément au journal de ce matin car je devais rallumer l'ordinateur, donc j'en profite pour donner les quelques nouvelles informations. Pour ce qui est du moteur, d'après le fabricant, le problème vient bien de la purge. Le système est capable d'évacuer une petite quantité d'air, mais il y en avait de trop. Donc, leçon retenue, il ne devrait plus y avoir de soucis et au reste il tourne actuellement comme une horloge depuis le redémarrage.
Concernant la météo, elle est une fois encore meilleure qu'hier. Cette fois l'anticyclone se gonfle et nous allons arriver sans quasi de vent et pas mer quasi plate. Bonne nouvelle.
Et enfin, la dernière nouvelle, le capitaine expérimente une nouvelle technique de cuisine dans la mesure où il a mal estimé la quantité de gaz restante à Horta, si bien qu'on vient de tomber à court. Il faut avouer à sa décharge que quand il a voulu acheter des bouteilles camping gaz à Saint Martin, le concessionnaire local (Home'n Tools) n'en avait plus. Il a donc fallu partir avec une vieille de notre voilier remplie d'ailleurs à raz bord, artisanalement. Donc, aujourd'hui, au menu, petit salé aux lentilles chauffé au bain marie, l'eau étant fournie par l'eau chaude sanitaire (en principe, 80°).
On vous dira demain comment c'était.

 
11 juillet 2008  
Position à 7h TU
Latitude: 44°07'293 N
Longitude: 12°08'703 W
Distance parcourue: 142 Nm
Vitesse: 5,916 kt
Reste à parcourir: 480 Nm
Baromètre: 1018mb
Temps: variable, soleil, nuage, pluie, grains, mer agitée, houle 2m par le travers arrière, assez confuse.
Pour ceux qui n'ont pas une carte de géographie sous la main, nous sommes à environ 90 miles dans l'ouest du cap Finistère (la pointe ouest de l'Espagne), mais déjà un peu plus haut que la latitude de Bayonne. Ce qui veut dire concrètement aussi que dès ce soir, nous avons de fortes chances de croiser la route des cargos. Vigilance donc. Par chance, en début de nuit, nous avons la lune (si c'est pas couvert) et elle augmente tous les jours sa présence. Demain donc, nous serons dans le célèbre golfe de Gascogne qui apparemment, nous sera clément.
La vitesse de ce matin nous plaçait à Saint Martin de Ré le 14 à 18h. Un peu tard pour l'écluse, mais on verra. On peut tout aussi bien gagner que perdre. Au niveau du gasoil, les calculs de la consommation estimée précédemment montre qu'il nous fallait encore 370 litres pour arriver, alors que nous en avons encore 520 à 530 litres. Apparemment, nous consommons un peu moins que prévu, mais c'est difficile à comparer exactement parce que le trajet sxm-Bermudes avait été bien aidé par le courant.
Nous avons donc inauguré hier la cuisine au bain-marie, et le petit salé aux lentilles s'est révélé délicieux et chaud à point. Ce matin, j'ai essayé une autre recette alimentaire et à l'heure où je vous écris, je
vis toujours. Cela consistait à manger du pain bio pré-cuit à recuire. Mais forcément, sans gaz, c'est dur. Donc, j'essaye et à part le goût un peu plus sûret, cela a l'air d'être digérable.
Les derniers jours sont longs, mais on commence à sentir l'écurie (je ne parlais pas de notre odeur corporelle!!!!! mais bien l'arrivée proche, touchons du bois).
Nous sommes aussi un peu fatigués physiquement, car les mouvements incessants imposés par la houle pas bien placée du tout nous secouent dans tous les sens, même dans notre couchette où la tête a tendance à rouler un peu et donc nous avons un peu mal au cou. C'est sûr que dans ces conditions là, Patrick a été très courageux avec sa sciatique, et qu'il valait mieux pas continuer. Nous devons soigneusement veiller à notre position pour ne pas arriver nous aussi avec une sciatique. En soi, les
mouvements du bateau sont normaux, et plutôt inférieurs à ce qu'un autre bateau de même taille aurait, et à tout prendre, tout à fait classique. La différence, c'est qu'au lieu de supporter cela une journée puis d'aller se coucher dans un lit bien fixe, nous, çà continue à bouger.
 
12 juillet 2008                
Position à 7h TU
Latitude: 44°47'701 N
Longitude: 9°04'452 W
Distance parcourue: 138 Nm
Vitesse: 5,75 kt
Baromètre: 1020 mb
Temps: nuageux avec éclaircies, petits grains épars, mer agitée,
confuse, houle NW, vent faible, frais.
La fin du voyage approche, mais nous n'y sommes pas encore. Les petits soucis se multiplient. Hier soir par exemple, la jauge de gasoil du journalier, donc la plus importante, a commencé à donner des indications complètement fantaisistes. J'ai alors connecté une autre jauge pour obtenir le même résultat. C'est donc le plongeur qui a l'air d'être à moitié mort. Je dis à moitié, parce que après quelques heures, la jauge a recommencé à indiquer une information cohérente.
Et là aujourd'hui, on a fait un transfert jusqu'à débordement pour être sûrs de ce qui nous reste, et l'indication est juste. L'estimation d'arrivée ce matin nous plaçait à Saint Martin de Ré, le 14 à 20h, donc trop tard pour rentrer dans le port. J'ai donc accéléré de 1450 à 1600 tours/minutes. Tout a très bien marché pendant presque deux heures, sauf que la manette des gaz, dont pourtant la friction est serrée
au maximum, a tendance à glisser et donc à réduire les gaz. De temps à autre je tapotais dessus pour remettre à 1600, quand tout à coup le moteur est devenu instable et 30 secondes après il s'arrêtait. Il était 9h50. Bon, pas de panique, ce ne peut être qu'un problème d'alimentation, on va purger et on verra bien. Comme entre-temps la jauge déconnait, nous avons transféré le gasoil dont je parlais plus haut. Ce qui prend quand même un peu de temps. Tout à coup Alain voit un bateau qui a manifestement le cap droit sur nous. Au bout de quelques minutes, comme il ne dévie pas et va nous passer dessus, encore que je suis persuadé que dans ces régions-ci, il y a veille, j'essaye d'appeler à la VHF. Peine perdue. Pas de réponse. J'ai même donné un coup de projecteur droit sur lui. Par chance, la mer est agitée, mais la visibilité bonne.
Finalement, il a dû dévier légèrement et est passé sans un mot à 150m. Après deux purges, la première n'ayant pas marché, le moteur a redémarré très franchement et tourne depuis à nouveau comme une horloge, sans encore une fois que je comprenne ce qui lui a pris. Mais du coup, nous avons repris notre vitesse normale et advienne que pourra. Les accidents en mer, je le sais trop bien, arrivent toujours
quand on se fixe des rendez-vous. Donc, on arrivera quand on arrivera, on vous tient au courant.
Quelques minutes après, encore un peu perturbé par ces événements, je ne trouve rien de mieux que d'inverser les branchements de l'onduleur, qui du coup expire. Après démontage, les deux fusibles internes étaient brûlés. Après changement, tout remarche. Bon, c'est fini? La série est clause? Oui, c'est certain.
La navigation est loin d'être une croisière idyllique. La mer est vraiment très mal placée et c'est très inconfortable. Avec n'importe quel bateau, a forciori petit, ce serait inconfortable. Vivement la quille.
Nous avons passé le début du rail qui joint Ouessant au Finistère dans la nuit sans rien voir, mais depuis le jour, c'est un défilé de cargos dans tous les sens. Pétroliers, containers, transports de voitures,
ferry, cela défile tout autour de nous, venant ou allant vers Bordeaux, Nantes, ou le nord, ou le sud. Bref, il faut être attentifs.
 
13 juillet 2008                
Position à 7h TU (9h locale France)
Latitude: 45°22'499 N
Longitude: 05°59'829 W
Distance parcourue en 24h: 135 Nm
Vitesse moyenne: 5,625 kt
Reste à parcourir: 207 Nm
Baromètre: 1020
Temps: couvert, grains épars, quelques brèves éclaircies en cours de
journée, mer faiblement agitée, 1,3m de creux, houle de travers. Vent
faible.
J'aimerais quand même demander si on est bien en juillet ou au mois de novembre. Parce qu'ici, il fait froid, gris, pluvieux, rien à voir avec le temps de saison. Nous sommes un peu perturbés, parce que tout à l'heure nous avons croisé un ferry sur lequel il était écrit en grand "transmediterranean". Ciel, nous serions-nous trompés?
Hier, j'étais occupé à écrire le mail collectif quand je lève la tête à la recherche d'inspiration. Et qu'est-ce que je vois par la fenêtre tribord? Un énoooooorme bateau du genre transport de voitures neuves perpendiculaire à notre route, et guère plus qu'à 300 m. Alain pour le moment barrait appuyé contre la porte et n'avait par hasard rien vu. Je lui fait remarquer: "oh p....", vite un petit coup de barre et nous
avons regardé le géant passer. En fait, je crois bien même que nous aurions poursuivi notre route sans souci, il n'y aurait rien eu. Mais nous avons bien ri quand même, parce que nous sommes souvent à dire "là, un voilier, sur l'horizon". "Où, je vois rien". "Si, là, à une paume à gauche du ferry, sur l'horizon". Et de fait on finit par apercevoir un point minuscule. Et là, nous avions un monstre qui nous aurait carrément coupé la vue, et nous ne l'avions même pas vu. Du coup, je vous dis pas comme nous regardons derrière nous régulièrement.
Pour le reste, la prévision d'arrivée reste floue. Normalement, nous devrions être devant le phare de Baleines, la pointe nord de Saint Martin de Ré, vers 19h. Mais des considérations liées à la réception sur
place risquent de retarder, à notre grand dam, cette espérance. Nous commençons à être fatigués de nous faire brasser sans arrêt, encore que progressivement cela s'améliore. Et on aimerait quand même bien manger vraiment chaud et boire une bonne bière fraîche.
 
14 juillet 2008  
Position à 7 h TU
Latitude: 45°53'140 N
Longitude: 2°45'215 W
Distance parcourue: 140,3 Nm
Vitesse moyenne: 5,845 kt
Baromètre: 1025 mb
Temps: splendide, ensoleillé, pas de nuages, pas de vent, pas de vagues, mer d'huile.
La fin de la traversée s'achève curieusement comme elle a commencé. Quand nous avons quitté Saint Martin Patrick et moi, la mer était très calme aussi, le ciel serein et nous avons été mouiller pour la nuit près de la plage d'une île proche. Ici, à l'arrivée, nous allons mouiller ce soir avec Alain au bord d'une autre plage, par un temps splendide et une mer d'huile. A l'heure où j'écris ces lignes, nous ne sommes plus éloigné de l'île de Ré que d'une quarantaine de miles que nous avalons à la cadence, pour le moment, de 5,8 noeuds. Nous devrions donc arriver si tout va bien vers 19h dans l'anse de Martray, sur la côte sud de l'île.
En effet, nous sommes trop tard pour rentrer ce soir à Saint Martin de Ré. D'une part parce que Bulent Gulay, le président de Métimer (association des professionnels de la mer de Saint Martin) a coordonné avec les autorités locales un accueil dont nous devons avoir la surprise et qui était incompatible avec notre horaire tardif d'arrivée (nous aurions été à Saint Martin de Ré à 21h, et le port sera fermé pour cause de feu d'artifice).

Ph: Mathilde Renaut

15 juillet 2008  
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De gauche à droite,:

Antoine Majou, Président du Yacht Club, Alain Magnien, Mathilde Kinard-Renaut, Yves Kinard, Patrice Déchelette, Maire de Saint Martin de Ré.

Mr Mallet, représentant la Présidente de l'UPSM, remet un fanion de l'association à YK, le déclarant membre d'honneur. A l'arrière plan, Bulent Gulay, Président de Métimer, association des professionnels de la mer de Saint Martin (Antilles).

La presse:

Sud Ouest

Le Phare de Ré

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Comme je vous le disais dans le mail précédent, çà y est, nous sommes arrivés. En fait cela a été une arrivée à rebondissements. En effet, depuis quelques jours, Bulent Gulay, le Président de Métimer
(Association des professionnels de la Mer de Saint Martin) était sur l'île de Ré et avait rencontré les autorités locales de manière à voir avec eux la manière de procéder à notre accueil. Ce n'est en effet pas tous les jours que l'on reçoit un petit bateau avec une telle aventure dans le sillage. Bulent s'est superbement débrouillé avec les gens de la Mairie, ceux du port et les plaisanciers. Du coup, ils nous avaient mitonné une petite arrivée de derrière les fagots, mais voilà, Spirit of Arielle, trop bien en mer, traînait la patte. En fait nous avancions bien, presque 6 noeuds sur une mer d'huile, mais d'heure en heure, il apparaissait évident que nous ne serions pas à l'entrée du port dans le créneau horaire d'ouverture des portes. Saint Martin dispose en effet de deux bassins, l'un d'échouage et l'autre à flot protégé par des portes que l'on ouvre que quelques heures autour de la marée haute pour permettre aux bateaux d'entrer et sortir. Pour les retardataires comme nous, un ponton flottant à l'entrée permet d'attendre la marée. Vers la fin de l'après-midi, les calculs nous plaçaient vers 21h au port, donc en ayant raté la marée, et en plus, 14 juillet oblige, trop tard pour le ponton, car, pour cause de feu d'artifice, le port interdisait tous mouvements.
Il ne restait plus qu'à se rabattre sur la solution de secours consistant, soit à rester à la dérive, soit à aller mouiller dans une petite baie que nous avions repérée sur la carte, l'anse de Martray. Sans arrêt en contact avec Bulent via le satellite, nous avons finalement opté pour cette deuxième solution dans la mesure où elle nous permettait de passer une bonne nuit au mouillage pour faire notre entrée le lendemain. Et cerise sur le gâteau, Bulent est venu avec ma chère épouse sur la plage pour nous amener une bouteille de gaz qui nous faisait cruellement défaut depuis quelques jours et grâce à laquelle nous avons pu nous cuisiner une excellente paëlla arrosée d'un petit vin portugais de Horta. Moments trop brefs de retrouvailles, mais un plaisancier nous avait gentiment amené à la plage et il ne fallait pas le faire attendre. Après tous ces jours d'inconfort nous avons plongé dans les bras de Morphée, non sans avoir admiré la quinzaine de feux d'artifice que notre situation privilégiée nous a offerte. Toute la côte illuminée par des centaines de bouquets multicolores.
Le lendemain, après un peu de préparation, nettoyage et rangement du bateau, et baignade pour Alain, nous avons pris la mer direction le pont de Ré, les plaisanciers nous attendant en principe sur le chemin.
Deux heures plus tard, nous voyons arriver sur nous des bateaux pavoisés à bord desquels Bulent et mon épouse sont accompagnés de quelques personnalités du nautisme local. Puis c'est en cortège qu'ils nous
piloteront vers Saint Martin de Ré. La mer est belle, un petit clapot soulevé par le vent nous envoit des embruns, mais les bateaux taillent gaillardement leur route et gagnent rapidement vers le nord. Vers 16h, nous entrons dans le port, les autres bateaux dans le sillage dans un concert de cornes de brumes. Dans l'avant port, ce sont les retrouvailles, le bateau de Antoine Majou à bord duquel se trouvent Bulent et Mathilde, mon épouse vient à couple, et ce sont les vraies retrouvailles, enfin, après tant de jours de voyage et d'épreuves. Enfin, nous prenons le chemin de l'entrée où l'on nous indique le chemin à suivre. C'est étroit, encombré de bateaux à couple parfois sur trois ou quatre rangs, et nous nous faufilons jusqu'à l'endroit qui nous a été assigné. Mise à quai, Monsieur le Maire s'avance, suivi de quelques uns de ses adjoints ainsi que d'autres personnalités. Les journalistes sont là aussi qui nous attendent, car seul le journal "Le Phare de Ré" avait son rédacteur en chef à bord justement du bateau de Antoine Majou (Yacht Club). Enfin, Monsieur le Maire nous invite à un pot de bienvenue devant les bureaux du port, petits discours, lecture des courriers envoyés par Daniel Gibbs, Vice-Président de Saint Martin, rencontres avec diverses personnalités, remise d'un fanion de membre d'honneur de l'association des Usagers du Port par Monsieur Mallet, le tout sous un soleil splendide, même si le temps est un peu frais. Le cadre est magnifique, beaucoup de touristes arpentent les quais, les vélos se croisent dans tous les sens, ce sont les vacances, et pour nous aussi.
La traversée maintenant en quelques chiffres. Nous avons parcouru au total 3.977 miles à la vitesse moyenne de 5,5 noeuds en 31 jours de mer avec une vitesse maximale enregistrée par le GPS, sans doute lors d'un surf, de 15,6 noeuds. Avec les escales, ce sont deux mois justes qui ont été nécessaires pour traverser l'Atlantique en consommant environ 3000 litres de gasoil. C'est à la fois peu et beaucoup. Peu, parce que c'est environ 20 à 30% de moins que ce qu'un bateau non adapté aurait consommé, c'est
beaucoup, parce qu'évidemment un voilier aurait consommé beaucoup moins, et qu'un bateau spécialement dessiné pour cette traversée aurait certainement fait mieux. Mais il n'aurait pas eu le confort de celui-ci. Globalement, le bateau s'est très bien comporté, même si nous
l'avons souvent trouvé inconfortable du fait de ses mouvements (mais normaux vu l'état de la mer). A noter d'ailleurs qu'à l'arrivée nous avons pu comparer les divers bateaux, et indiscutablement, à part une pinasse traditionnelle reconvertie à la plaisance, nous étions le bateau qui passait le mieux la vague. Un mot particulier pour le moteur Perkins qui s'est montré d'une régularité impressionnante. Si l'on exclu les deux petites erreurs humaines qui l'ont conduit à s'arrêter, il a tourné comme une horloge. Et honnêtement, quand on n'a que lui pour avancer, pouvoir compter sur une mécanique fiable est inappréciable. Même remarque pour l'hélice Autoprop qui fait ici la démonstration éclatante de ses qualités. Conçue à l'origine pour les voiliers, elle prouve que l'on l'utiliser sur les bateaux à moteur lent avec un gain énorme au nouveau consommation.
En conclusion, une très belle aventure qui j'espère aura des suites non seulement avec la mise en production de mon petit bateau, mais surtout avec la future course entre les deux Saint Martin, idée à laquelle Mr Déchelette, Maire de Saint Martin de Ré, s'est montré très intéressé et dont nous devons reparler la semaine prochaine.
Il me reste à remercier tous ceux qui m'ont aidé et qui, peu ou prou, ont contribué à la réussite de cette traversée:
La Collectivité de Saint Martin, l'Office de Tourisme de Saint Martin, la Mairie de Saint Martin de Ré, la Marina Port La Royale, la Marina Fort Louis, le port de Saint Martin de Ré, l'Office de Tourisme de Saint Martin et son Directeur, la Marina de Horta, le Royal Bermuda Yacht Club, le Chantier Geminga, Anyway Marine, Total Lubrifiant, le Saint Martin Week, la Réserve Naturelle de Saint Martin, L'Ile Marine, Budget Marine, Métimer, Soremar, la Brasserie La Belle Epoque et le Bali Bar, la Vie en Rose, Saint Martin Car, Radio Calypso, Aecys, Sécurité et Confort et Eurofeu, SMBTP, Caraïbes Numeric Print, Expert Maritime Hervé Carra, BIP, La Mutuelle de l'Indre et Loire, Vetus France, US Import, Bioman, Wind Aventures, et plus particulièrement, Antoine Martos, Bulent Gulay, Daniel Gibbs, Patrick Brachet, Alain Magnien,
Yves Jongen, Gerald Midrouet pour l'aide qu'ils m'ont apportée à divers niveaux, et bien sûr, mon épouse Mathilde qui a partagé durant des années ce projet exceptionnel avec tout ce que cela suppose de contraintes pour la vie familiale.
Ceci est donc le dernier message de la traversée, rendez-vous au Grand Pavois de La Rochelle du 10 au 15 septembre où le bateau sera exposé.
 
 

Ph YK. Le bateau du président du Yacht Club avec mon épouse et Bulent, de Saint Martin, dans les Antilles.

Ph B. Gulay

Ph B. Gulay

Ph B. Gulay

Ph B. Gulay

Ph Yann Werdefroy, le Phare de Ré

Ph Yann Werdefroy, le Phare de Ré

Ph Yann Werdefroy, le Phare de Ré

Ph Yann Werdefroy, le Phare de Ré